Sous la conduite de Pierre, aidé parfois de Jacqueline, les cinq Joyeux Pataugas du jour, arpentent les belles allées ensablées de cette remarquable forêt, tout en écrasant musicalement les glands. Les chênes alentours se délestent, en cette saison, de leurs fruits pour régaler les sangliers. Nous n’ avons vu que leurs empreintes…
Le parcours est très agréable et notre regard se porte sur la couleur ocrée et rougeoyante des fougères qui bordent les larges allées, elles-mêmes recouvertes de feuilles mortes. L’automne est bien présent, avec une température douce.
Nous avançons en contemplant cette nature très diversifiée où se côtoient les différentes essences forestières : hêtres, bouleaux, chênes, pins sylvestres, châtaigniers houx, sans oublier les bruyères dont les inflorescences perdurent encore.
Nous arrivons à la Mare aux Fées, une des plus connues et des plus fréquentées de la forêt. Aujourd’hui asséchée, elle n’a plus le caractère que certains artistes lui accordaient.
L’allée, bordée principalement de chênes, est majestueuse : de quoi rendre joyeux notre pique-nique au Carrefour de l’Inspecteur Général. Le soleil brille et chacun trouve sa place en respectant la distanciation : 2 sur le banc, les autres le long de la bordure.
Sans chaos rocheux, la forêt n’existe pas, surtout dans cette forêt. Nous les examinons bien car ils sollicitent notre imaginaire : un cachalot étendu sur son lit de fougères bicolores, un chien, un crapaud, un crocodile, un serpent, une tortue, etc. Ces formes évocatrices proviennent-elles du vent, de l’érosion ou du hasard ? Elles prennent encore plus de singularité autour des rousses fougères.
Nous sommes émerveillés aussi par l’allure des pins sylvestres reconnaissables à l’éclat de leur écorce rousse et par les chênes torturés qui ne manquent pas d’élégance.
Ainsi se termine cette belle randonnée sous le soleil et avec l’esprit de Marcel Proust qui disait : “Ce n’est pas une forêt que je voudrais voir, c’est Fontainebleau”.
Je finis ce bref compte rendu en vous disant au revoir telles les mains des fougères agitées méthodiquement par le vent de gauche à droite, comme la main d’Elisabeth 2 saluant la foule.
À très bientôt sur d’autres chemins…
PS : Notre héroïne du jour a pour prénom Jacqueline. Elle a effectué tout le parcours malgré une douleur persistante aux pieds.
Marie C.
Et prochainement…
Le club des 5 du mercredi, mais avec des nouvelles têtes… c’est toujours de bon augure. Merci à Marie pour son récit… et bravo pour la comparaison du vent dans les fougères avec le signe traditionnel de la main de la Reine Élisabeth…
Quant a Jacqueline soignes toi bien…
Jacqueline a eu une idée géniale de faire la vidéo sur la fougère. Bravo